De graves interrogations se posent sur ce que sera l'« après Assad » en Syrie si la résistance l'emporte. Le régime actuel est horrible mais nul ne sait ce qu'il adviendra s'il chute. Cela doit conduire à envisager avec la plus grande prudence la livraison d'armes aux insurgés. La France a déjà eu des expériences difficiles à ce sujet, et chat échaudé devrait craindre l'eau froide.
S'agissant de la crise israélo-palestinienne, vous nous avez fait part de votre optimisme retrouvé. La rumeur dit pourtant que M. Kerry, partant pour sa tournée au Proche-Orient, se serait vu salué d'un « Bonne chance ! » par le président Obama… De fait, l'ampleur des blocages, avérés du côté israélien et sans doute aussi du côté palestinien, ne rend-elle pas un règlement du conflit difficile à trouver ?
Enfin, comment envisagez-vous l'évolution politique en Tunisie, en Libye et en Egypte, tous pays qui cherchent leur voie ? Y a-t-il, selon les mots de Pierre Teilhard de Chardin, un mouvement vers le progrès, ou doit-on craindre un recul ?