Nos relations avec l'Algérie se sont resserrées au fil du temps. J'entretiens de bonnes relations avec mon homologue, M. Abdelkader Messahel, et nous étions convenus de les renforcer encore sur le plan politique et sur le plan commercial. Mais la prise d'otages qui a eu lieu sur le site gazier d'In Amenas a révélé que notre coopération sur le plan sécuritaire n'était pas celle que nous espérions et qu'il nous fallait absolument parvenir à un accord relatif au partage des renseignements dans le Sahel. Aussi avons-nous décidé, après cet événement, de compléter notre dialogue régulier par un volet « sécurité ». La première réunion entre responsables de la sécurité algériens et britanniques est prévue en avril à Londres. Ils seront appelés à échanger les informations dont ils disposent sur la menace commune à laquelle nous sommes confrontés au Sahel. Les Algériens sont très soucieux de leur souveraineté, vous le savez mieux que moi, mais nous souhaitons leur faire admettre que mais le partage des renseignements est d'une importance cruciale pour tous. Le constat que l'on est confronté à une menace extrémiste commune à laquelle il faut faire face ensemble contribue d'ailleurs à apaiser les relations, comme on l'a vu au Mali.