Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 27 mars 2013 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

S'agissant du Mali, la coopération avec l'Algérie, sérieusement engagée dans la lutte contre le terrorisme sur son territoire après y avoir été confrontée pendant une décennie, est maintenant aussi bonne qu'elle peut l'être. Je suis convaincue que la visite du Président de la République a facilité les choses et j'ai bon espoir que les relations entre Alger et la France - et les pays européens en général - continueront de se renforcer.

En Israël, le résultat des élections a surpris et nous nous interrogeons sur les engagements que pourrait prendre le nouveau gouvernement. Outre qu'une large place y a été faite à des personnalités très proches des colons, on a eu le sentiment que, pendant la campagne électorale, la priorité était donnée à des sujets de politique intérieure – l'éducation, le coût du logement, le pouvoir d'achat, la conscription des jeunes ultra-orthodoxes. Mais on note la présence au gouvernement de Mme Tzipi Livni, dont on connaît l'engagement en faveur de la solution à deux États, et de M. Yaïr Lapid, qui a fait de la relance des discussions avec les Palestiniens une de ses priorités affichées. Cela peut laisser penser que le nouvel exécutif sera très impliqué dans ces discussions. Qu'en pensez-vous ?

À propos de la Syrie, vous avez observé à juste titre qu'il y seulement des solutions moins mauvaises que d'autres. La question de fond a été posée par notre collègue Jean-Claude Guibal : à supposer que des armes soient livrées à l'opposition, comment s'assurer qu'elles tomberont dans de bonnes mains ? Vous l'avez souligné, des armes sont déjà livrées dont nous ne pouvons contrôler la destination. Certains experts jugent toutefois que le général Selim Idriss, chef d'état-major de l'armée de libération syrienne (ALS), est à même d'exercer ce contrôle, au moins pour partie, ce qui renforce son influence et son autorité. Si nous décidons de livrer des armes à l'opposition – que la décision soit celle du Conseil européen ou celle de la France et du Royaume-Uni seuls – nous prendrons garde à ce que le général Idriss en soit le destinataire, à condition qu'il soit capable de les répertorier, de les stocker et d'en contrôler l'utilisation. Partagez-vous l'opinion, monsieur le ministre, qu'en dépit de la confusion qui règne au sein de l'opposition, certaines composantes de l'état-major de l'ALS sont crédibles ?

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