C'est un renoncement, un reniement qui débouchent sur un rejet.
La stratégie que nous avons élaborée pour créer les conditions du changement économique et financier n'est ni l'une ni l'autre. Je ne veux pas me contenter, devant vous, de l'affirmer ; je veux dire pourquoi.
L'austérité, au fond, a un horizon politique unique : l'orthodoxie financière, qui est à la fois un moyen et la fin. Ce n'est pas ce que nous vous proposons. Il est exact que nous devrons faire un pas budgétaire conséquent l'an prochain, mais cela n'épuise pas notre programme. C'est la raison pour laquelle je récuse formellement le terme d'austérité.
D'abord, le redressement des comptes auquel nous travaillons s'accompagnera de politiques de relance de la croissance – relance européenne et relance nationale, que j'ai mentionnées aujourd'hui. Notre agenda, je le dis à la majorité, est équilibré ; nous voulons marcher sur deux jambes. C'est aussi un agenda ambitieux.
Ensuite, ce redressement n'imposera pas un effort indiscriminé ; il ciblera au plus juste ceux que la crise a davantage épargnés.