C'est avec précaution que nous menons nos opérations dans le nord. Nos soldats peinent sous la chaleur qui limite le transport des cargaisons de matériel.
Nous ne retirerons pas d'un seul coup les 4 500 hommes qui sont mobilisés par l'opération mais de manière progressive, pragmatique et prudente. Dans le cadre de la résolution qui sera adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, nous soutiendrons la future MINUMA dans différents domaines. Si la MISMA parvient à être présente à Tombouctou et à Gao d'ici à la fin du mois, nous pourrons commencer à nous en retirer. Cela mettra les Maliens devant leurs responsabilités et évitera qu'ils ne finissent par percevoir nos troupes comme une force d'occupation, même s'ils acceptent leur présence pour l'instant. En revanche, nous ne nous retirerons pas tout de suite des endroits les plus sensibles.
Enfin, ce n'est pas dans les Ifoghas que la résistance est la plus importante mais à Gao où se sont encore déroulés des combats hier et avant-hier. Le mujao, mélange de gangsters et de djihadistes, a en effet accumulé beaucoup d'argent au fil des ans. De surcroît, la présence d'imams wahhabites à Gao est historique. Nous utilisons donc tous les moyens requis pour remédier à ces difficultés.