En ce qui concerne Amadou Haya Sanogo, il se trouve actuellement dans sa caserne en compagnie de son régiment.
Dans le paysage politique malien, on distingue notamment le parti ADEMA de l'actuel président, ainsi qu'IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) et Souleymane Cissé. Il existe des partis politiques. Un certain nombre de candidats se préparent d'ailleurs à une élection présidentielle qui devrait faire du processus politique une réalité. Le processus de réconciliation doit démarrer dès à présent afin d'éviter que les forces maliennes ne subissent des tensions.
Nous avons assigné un mandat très précis à nos forces, qui ont pour mission de s'interposer si elles constatent des exactions et si leurs capacités militaires le leur permettent. Tout constat fait ensuite l'objet d'un rapport auprès des autorités maliennes – qui veillent au strict respect des procédures – et de la Croix-Rouge internationale. Nous collaborons en outre étroitement avec la Cour pénale internationale, saisie depuis un certain temps du dossier malien.
Enfin, les États membres de la MISMA doivent couvrir les frais de la mission pendant trois mois. Les donateurs qui ont annoncé le montant de leurs contributions respectives lors la conférence d'Addis-Abeba du 29 janvier dernier, commencent à les verser : les fonds des Nations unies sont déjà dotés de 50 millions d'euros et devraient en recevoir 50 supplémentaires en provenance de l'Union africaine, ce qui permettra de financer la prise de relais de la MISMA en attendant sa transformation en MINUMA. La France assume parfois une fonction logistique de base, notamment en ce qui concerne la nourriture et l'essence.