Seulement quelques missiles sol-air ont été découverts, monsieur Voisin, et ils n'étaient pas en état de fonctionnement.
Je n'ai pas lu l'interview dont vous parlez, monsieur Laffineur ; mais l'idée est de maintenir une force française, dans le cadre d'un accord spécifique avec le Mali, pour mener des actions de lutte anti-terroriste, les Casques bleus assurant de leur côté la stabilisation du pays. Cette configuration me semble même la condition du succès de la MINUSMA, qui ne saurait dans le même temps sécuriser le pays et riposter aux éventuelles attaques des groupes djihadistes.
Certains partis demandent que les élections soient reportées en 2014 – et dans un mois, ils demanderont peut-être qu'elles le soient jusqu'en 2015 ! Faire durer une telle situation comporte des risques, d'autant que cela pourrait faciliter le retour de personnalités qui avaient disparu depuis quelques semaines. Nous devons donc continuer d'afficher notre volonté en faveur d'élections au mois de juillet : mon collègue des affaires étrangères se rendra d'ailleurs demain au Mali afin d'en convaincre les autorités locales. Je souhaite naturellement que ce point soit débattu dans le cadre de la nouvelle résolution à l'ONU. Même si l'on ne pourra sans doute pas recueillir le vote de tous les réfugiés, mieux vaut une reconnaissance démocratique plutôt que le maintien d'une situation aussi peu satisfaisante. Quant aux listes électorales, elles existent bel et bien ; le seul problème est la fabrication des cartes d'électeur, qui nécessitera peut-être un soutien logistique. Quoi qu'il en soit, il serait très préoccupant que ces élections soient indéfiniment repoussées. Il est possible, enfin, que l'Union européenne apporte son soutien dans la préparation de ces échéances électorales.
Les 6 300 soldats de la MISMA, madame Gosselin-Fleury, ont vocation à intégrer la MINUSMA, à laquelle d'autres pays, comme la Mauritanie, ont déclaré vouloir s'associer également. Je me rendrai prochainement au Mali pour rencontrer nos troupes et m'entretenir avec les autorités nigériennes et tchadiennes, qui, comme le Président burkinabais, ont manifesté leur désir de voir aboutir le processus de réconciliation. La MINUSMA est bien entendu ouverte à tous, y compris aux pays européens ; en tout état de cause, elle devra compter plus de 10 000 hommes.