Monsieur le Premier ministre, votre majorité est installée au pouvoir depuis un an, et les crises – financière, sociétale et morale – se multiplient à travers le pays. Cela a des conséquences dramatiques : la montée du chômage, la précarisation de nos concitoyens, qui ont de plus en plus de difficulté à boucler les fins de mois, et le découragement les jeunes qui arrivent sur le marché du travail.
Le cap fixé par le Président de la République et l'action du Gouvernement ne répondent pas aux attentes des Français. Le Gouvernement doit se ressaisir et redonner une orientation claire à la politique du pays. Pour les élus de l'UDI, l'action publique doit se concentrer sur trois sujets qui sont, pour nous, les vraies priorités.
Premièrement, l'emploi et l'économie. Pour redonner de la compétitivité à nos entreprises, il faut immédiatement abaisser leurs charges de 30 milliards d'euros, dès mai 2013, sans attendre les effets de ce dispositif complexe qu'est le crédit d'impôt compétitivité et emploi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.) Il faut stopper le massacre systématique des services à la personne et baisser la TVA sur le logement : ces deux secteurs sont en effet pourvoyeurs d'emplois non délocalisables.
Deuxièmement, le redressement des finances publiques impose une réduction majeure des déficits. Vous devez baisser les dépenses publiques. Afin que les Français reprennent confiance, vous devez mettre fin à l'augmentation des prélèvements obligatoires, alors que depuis dix mois, vous les avez augmentés de 27 milliards d'euros !
Troisièmement, la construction européenne doit être relancée d'une manière plus humaniste et moins mercantiliste. Réenchantez l'Europe au lieu de la faire détester ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.) Il nous faut accélérer les convergences sociales, environnementales et fiscales qui rendront à nouveau les Européens solidaires les uns des autres.
Telle est la feuille de route que l'UDI propose au Parlement. J'ose espérer que votre Gouvernement en tiendra compte dans ses choix à venir. Je vous remercie. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur quelques bancs du groupe UMP.)