Intervention de François Sauvadet

Séance en hémicycle du 9 avril 2013 à 15h00
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Toutes exprimaient plusieurs choses. D'abord – et que les gens soient issus de la ville ou de la campagne, je vous y rends attentifs – elles exprimaient un véritable attachement au département. Lorsqu'il était question des petits cantons qui couvrent de grandes surfaces avec peu d'habitants et des grands cantons en milieu urbain, même les gens des villes nous ont dit de ne pas y toucher ! Cela assure une juste représentation, cela évite que les déserts ne se développent, cela stoppe cette montée du sentiment que des territoires ne seraient plus représentés… Voilà ce qu'ont dit ville et campagne.

C'est une vision équilibrée du territoire qu'ils ont voulu ainsi défendre : faire en sorte que le phénomène des agglomérations ne se développe pas encore, avec son lot de drames, face à des territoires qui se désertifient et qui ont eux aussi leurs difficultés au quotidien.

Voilà ce qui est en jeu, avec votre réforme. Ce n'est pas simplement une réforme électorale, quoique ses intentions ne soient pas pures, chacun le sait. C'est une réforme qui va avoir de profondes conséquences dans l'histoire de notre pays. Vous disiez tout à l'heure que c'était une étape, mais non ! Ce n'est pas une étape, c'est une rupture. Une rupture historique, qui va conduire à voir des territoires entiers privés de représentants – en tout cas privés de leur juste représentation. C'est cela, la réalité.

Qu'attendait-on de vous ? Car, vous l'avez rappelé vous-mêmes, chers collègues de la majorité, si vous avez combattu le conseiller territorial avec force, jamais, à aucun moment, vous n'avez dit par quoi vous le remplaceriez. Jamais.

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