Madame la présidente, monsieur le ministre, mes très chers collègues, depuis plusieurs semaines, nous avons fait évoluer le texte que nous examinons aujourd'hui. Sa forme actuelle mêle intelligemment nos exigences et celles que d'autres ont portées, notamment au Sénat.
Ce qui nous guide et nous guidera tout au long du débat pour cette lecture et probablement la suivante, c'est d'abord, évidemment, le respect de l'égalité devant le suffrage, inscrite, je le rappelle, dans notre Constitution, la parité et le respect de la diversité de nos territoires.
Tout cela est très éloigné des intentions que nous prêtent nos collègues de l'opposition. De quelles accusations, en effet, n'avons-nous pas fait l'objet ? Or nous avons à chaque fois cherché à répondre sur le fond au nombre astronomique d'amendements que vous avez déposés en première et deuxième lecture. Nous avons toujours respecté votre parole. Trop souvent diluée, il est vrai, dans une volonté patente d'entraver l'avancée du débat, nous l'avons néanmoins toujours écoutée.
Nous avons aussi su entendre les propositions des uns et des autres. Nous les avons même parfois prises en compte pour ajuster un texte qui ne concerne, ne vous en déplaise, ni le parti socialiste, ni l'UMP, ni l'UDI, ni quelque parti que ce soit, mais qui est d'abord utile à la République, utile à nos concitoyens, utiles à nos territoires.
Cela, vous avez du mal à l'intégrer, habitués que vous étiez à décider de tout, tout seuls, depuis cinq ans, dix ans, devrais-je dire, mais il faut vous faire cette idée que nous sommes les garants de la ruralité (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), car, dans ces villages que vous citez tant, c'est d'abord à nous que nos concitoyens ont confié la gestion d'un grand nombre de circonscriptions, de cantons, de départements et de toutes les régions. Cela, vous vous plaisez à l'oublier. Vous, les chantres du monde rural, et Mme Massat l'a parfaitement souligné, non seulement vous avez abîmé les services publics…