Monsieur le député Philippe Nauche, je peux effectivement faire le point sur notre engagement au Mali à cet instant.
D'abord, le retrait de nos forces a commencé puisqu'une centaine de militaires ont quitté, ces dernières heures, le théâtre malien. Ce retrait sera progressif, sécurisé et pragmatique. Il se poursuivra dans les semaines et les mois qui viennent, selon le calendrier indiqué par le Président de la République. Nos forces seront à moins de 4 000 soldats au début du mois prochain, à environ 2 000 dans le courant de l'été et il restera 1 000 militaires français d'une manière un peu plus pérenne à la fin de cette année.
Nous le faisons de manière sécurisée, car simultanément, en ce moment même, nous menons des opérations à Gao contre le Mujao, opérations qui sont couronnées de succès. Nous menons également des opérations dans le Timétrine, dans le nord-ouest à Taoudénit. Les opérations de sécurisation se poursuivent, toujours marquées par les succès et la qualité professionnelle dont ont fait preuve nos forces depuis l'engagement du 11 janvier.
Pendant ce temps, les forces africaines s'installent vers le nord puisque les troupes du Burkina vont se positionner à Tombouctou dans les heures qui viennent et les troupes du Niger dans la région de Ménaka, en attendant la résolution des Nations unies qui permettra la mise en place d'une opération de stabilisation dans ce pays, qui a beaucoup souffert.
Laurent Fabius s'est rendu sur place vendredi. Il a été rassuré pour ce qui touche au processus politique à la préparation des élections pour le mois de juillet. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)