Intervention de Viviane Le Dissez

Séance en hémicycle du 10 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Prix du lait

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViviane Le Dissez :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. J'y associe les parlementaires socialistes costarmoricains ainsi que Jean-Luc Drapeau, député des Deux-Sèvres.

Monsieur le ministre, une table ronde s'est tenue hier dans les locaux de votre ministère pour tenter de trouver une issue à la crise qui sévit dans la filière laitière française. En effet, la situation est devenue intenable pour les producteurs. L'ensemble des acteurs du monde agricole est soumis à une crise structurelle due, d'une part, à l'augmentation des coûts de production, d'autre part, à une rémunération insuffisante de ces produits, spécialement dans les filières animales et particulièrement dans la vente du lait.

Cet écart tient à des raisons conjoncturelles, certes, mais pas seulement. Si les matières premières, le soja, les céréales, l'énergie coûtent plus chers, un problème de fond demeure : le déséquilibre entre les producteurs et la grande distribution. La loi de modernisation de l'agriculture, votée en 2010, a bien créé un observatoire des marges et des prix, mais n'a pas corrigé le parti pris libéral de la LME qui a fait la part belle aux centrales d'achat de la grande distribution.

Vous avez, monsieur le ministre, le courage de vous saisir de cette question, sans tabous et avec la volonté de construire, avec les différents partenaires, des solutions durables pour préserver la filière laitière. Nous en sommes convaincus que ce qui est en jeu autour de la question laitière, c'est également une conception de l'activité économique.

Si nous voulons redonner de la vigueur à notre appareil productif, il est indispensable de rééquilibrer les rapports de force entre ceux qui produisent et ceux qui vendent. Préserver la filière laitière, c'est répondre à une nécessité pour nos terroirs, c'est permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer la suite de votre programme de travail ?

1 commentaire :

Le 13/04/2013 à 05:06, denis3008 a dit :

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Et il faut arrêter de subventionner les exportations agricoles qui TUENT le marché local ! Un crime organisé.

On ferait mieux de subventionner les producteurs qui se lancent dans le BIO...mais là, c'est bloqué.

Comme par magie ! Magie noire ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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