Monsieur le président, monsieur le ministre de l'intérieur, mes chers collègues, avec le vote de cet après-midi, le Gouvernement donnera, sur ce texte, le dernier mot à l'Assemblée nationale.
Mes chers collègues socialistes, êtes-vous réellement prêts à piétiner ainsi les votes de rejet successifs du Sénat, la chambre qui, aux termes de notre Constitution, représente les collectivités territoriales et au sein de laquelle vous disposez pourtant, a priori, d'une majorité ? Ce sera tout simplement une première dans l'histoire de la Ve République, s'agissant d'une modification des modes de scrutin des collectivités territoriales.
Comment pouvez-vous porter une telle réforme, alors que votre vision de l'aménagement du territoire reste introuvable ? Le projet de décentralisation que vous avez mis des mois à préparer fait l'unanimité contre lui. Le président de l'Association des départements de France parle même ce matin, dans le journal La Croix, d'un « échec collectif des socialistes ».