En le saucissonnant en trois blocs, vous nous confirmez qu'en matière d'aménagement du territoire, vous faites tout à l'envers. Alors que nous attendions un acte III de la décentralisation, vous préférez tripatouiller les dates des élections et les modes de scrutins, en imaginant ainsi donner, à terme, un coup de pouce au parti socialiste.
Quand votre projet arrive enfin, plutôt que d'engager une réforme globale, vous préférez commencer par discuter des compétences particulières des agglomérations, puis des régions, en renvoyant la clarification générale des compétences et la redéfinition des solidarités territoriales aux calendes grecques. On marche sur la tête !
Monsieur le ministre, je vous le rappelle avec une certaine gravité : la défiance des Français vis-à-vis de la classe politique a rarement été aussi forte. Elle ne s'explique pas seulement par les agissements inqualifiables de l'un de vos anciens collègues, mais aussi par l'incapacité de votre gouvernement et de votre majorité à répondre aux préoccupations quotidiennes de nos compatriotes.