Je comprends votre impatience, monsieur le député, mais, si vous demandez à vos voisins, ils vous confirmeront qu'il en était ainsi lors de la précédente législature.
Le débat d'orientation budgétaire est donc là pour informer la représentation nationale des grands principes qui présideront à la conduite des finances publiques, et cette équité, c'est-à-dire ce partage aussi équilibré que possible entre dépenses et recettes, tombe en vérité sous le sens commun.
Qui, parmi ceux qui siègent aujourd'hui dans cet hémicycle, a pu penser que le rétablissement des finances publiques pourrait ne se faire que par la fiscalité ? Ceux qui l'ont cru se sont trompés et, peut-être de bonne foi, ont abusé ceux à qui ils tentaient de l'expliquer.
Qui a pu croire, inversement que le rétablissement ne se ferait que par des économies ? Ceux qui, parfois, le professent avec vigueur n'en ont pas montré l'exemple dans les années précédentes, et je suis prêt à regarder avec vous ce qu'il en fut des différents plans de rétablissement de nos finances publiques et du partage entre la dépense et la recette.
Bref, je ne mets pas en cause la sincérité de ceux qui croient peut-être encore aujourd'hui que seule l'économie sur la dépense permettra le rétablissement de nos finances publiques, je leur dis simplement qu'ils se trompent, que jamais, à aucun moment, un pays n'est parvenu à l'ajustement de ses déficits budgétaires uniquement par l'économie dans la dépense…