Vous ne manquez pas d'air ! Je vous rappelle que c'est vous qui avez privatisé le bien national, dans des conditions sur lesquelles je ne veux même pas revenir. Aujourd'hui, vous devez assumer une responsabilité, celle de priver la Nation de deux milliards d'euros par an, qui étaient normalement destinés au financement de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
Sur tous les bancs de cette assemblée, chacun sait que les conditions de privatisation du réseau autoroutier étaient hautement contestables. Aujourd'hui, vous voulez nous donner des leçons, en parlant de choses que vous méconnaissez. Nous sommes en discussion – et pas pour dix milliards d'euros : pourquoi pas vingt ? – avec les grands groupes qui, du fait de la politique que vous avez mise en oeuvre, sont aujourd'hui en position d'imposer à l'État des responsabilités qui ne sont pas les siennes, jouant de leur formidable puissance financière contre l'intérêt général. À votre place, je ferais preuve d'un peu de pudeur ! (Mêmes mouvements.)
(L'article 6 est adopté.)