Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 11 avril 2013 à 9h30
Infrastructures et services de transports — Après l'article 6 ter, amendements 91 196

Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Par ailleurs, sur 1,2 milliard d'euros de recettes estimées, 450 millions d'euros seront perçus sur des trajets effectués à l'intérieur d'un rayon d'action de 150 kilomètres. C'est bien la preuve que nous privilégions les circuits courts et que nous avons la volonté de faire adopter une démarche différente dans le secteur du transport des marchandises.

Par ailleurs, monsieur Le Fur, je m'inscris en faux contre vos propos. Tout d'abord, je ne vais pas revenir sur la situation de Rouen en termes d'infrastructures ferroviaires. Je pourrais néanmoins reprendre le couplet sur qui a fait quoi. Je l'ai dit hier en réponse à M. Chassaigne – vous ne m'avez peut-être pas entendu ; on m'a pourtant reproché d'avoir été trop long, mais j'ai manifestement été trop court ou insuffisamment précis. Lorsque nous nous tournons vers l'AFITF, il est éloquent de constater à quel point nos activités et nos infrastructures portuaires ne sont pas bien desservies par le ferroviaire.

C'est le résultat d'une orientation politique que je ne respecte pas car c'est l'inverse de ce que je souhaite mettre en place. À cet égard, la liaison Gisors-Serqueux répond bien à un objectif de développement du ferroviaire. D'ailleurs, ce qui permet aujourd'hui à une société comme Arbel de recevoir des commandes pour plusieurs centaines de wagons fret, c'est précisément le domaine de l'agroalimentaire. Soyons donc attentifs et n'essayons pas de faire croire qu'il n'y a pas de mode transport adapté pour telle ou telle activité.

Nous pouvons donc optimiser localement, y compris sur le transport de marchandises, et ce en termes de logistique et d'approche, en limitant par exemple le nombre de rotations, en regroupant efficacement les commandes. Nous pouvons faire en sorte que, une fois le signal reçu, il y ait une optimisation de l'organisation, des tournées, mais aussi une complémentarité des modes de transport.

Nous avons encore à travailler tous ensemble sur le dernier kilomètre : les conditions dans lesquelles le dernier kilomètre est couvert dans les centres urbains sont aujourd'hui insatisfaisantes. Pourtant, différentes initiatives ont été prises : utilisation de véhicules électriques, livraison de proximité, réglementation de l'accessibilité des coeurs de ville pour les livraisons de marchandises des commerces.

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