Je dois vous confesser, monsieur Wahl, que je n'ai rien compris à votre rapport ! Où voulez-vous aller ? Je trouve assez surprenant que, dans un pays décentralisé, l'État cherche à reprendre la main sur des élus locaux, départementaux et régionaux qui n'auraient pas fait la preuve suffisante de leur engagement, de leur efficacité ou de leur détermination au service d'une vision d'avenir. Il faudra bien que l'on s'interroge un jour pour savoir qui fait quoi, qui est légitime pour le faire et qui ne l'est pas.
L'égalité – inscrite au fronton de toutes les mairies de France – ne me semble pas être la revendication principale dans nos territoires. Le souci y est bien plutôt d'assurer aux populations une vraie chance d'avenir, ce qui passe par l'accès aux soins – les professionnels de santé disparaissent des territoires ruraux comme de certaines banlieues – et par l'accès facile aux transports, aux services publics ou aux outils numériques, devenus indispensables au maintien du tissu économique. Nous souhaitons donc moins de belles paroles et davantage de décisions concrètes. J'avoue d'ailleurs être las du « théodulisme » ambiant : en cas de problème, on crée une structure, on change quelques sigles et on a l'impression d'avoir agi ! Ne nous étonnons pas que l'on vive mal dans certains territoires de notre pays !
Enfin, vous vous êtes félicité que votre commission ait été composée paritairement de fonctionnaires issus des différentes fonctions publiques. Tout en étant moi-même fonctionnaire, je trouve un peu angoissant que l'avenir de la France puisse reposer uniquement sur la fonction publique !