On peut en effet se demander ce que l'on entend par « égalité des territoires » : égalité d'accès aux services pour les citoyens ou égalité des territoires entre eux, ce qui me semble relever de l'utopie ?
Il serait important de savoir de quoi l'on parle, ne serait-ce que pour définir les politiques que l'on veut conduire. Pour ma part, je rejoindrai la position de notre collègue Sermier. Qu'on le regrette ou non, nous ne pouvons qu'accepter la réalité du fait urbain. Et au lieu d'opposer villes et campagne, nous devons penser leur interdépendance. À quel niveau ? Selon moi, à celui du bassin d'emploi – même si cela peut se traduire dans un SCOT.
Il faudra alors tout mettre sur la table : l'accès aux services, la fiscalité, etc. tout en poursuivant le mouvement de concentration des intercommunalités et de simplification administrative. À cet égard, je déplore que les Alsaciens se soient prononcés contre la fusion de leurs collectivités : c'était là pour la région une chance de s'affirmer face aux Länder allemands et un moyen de réaliser des économies sans pour autant réduire les services rendus au public.
Si un commissariat général doit voir le jour, il faut que ce soit pour accompagner des mouvements et des mutations de ce genre et pour développer entre le milieu urbain et le milieu rural une interdépendance qui doit aller jusqu'à la solidarité fiscale : en effet, les baisses de dotations ne laissent d'autre choix que de répartir les ressources de la façon la plus juste possible.