L'occasion m'est donnée de vous rendre hommage, monsieur Racine, à vous qui avez tant fait pour la rénovation du quadrilatère Richelieu, qui avez mené une politique d'acquisition très ambitieuse et qui vous êtes lancé dans cette oeuvre sans fin qu'est la numérisation.
La loi du 1er mars 2102 relative à l'exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle commence d'être appliquée depuis la publication, le 21 mars, d'une première liste de 60 000 livres indisponibles. Quand les auteurs et les éditeurs ne font pas opposition, ces oeuvres sont numérisées ; 500 000 ouvrages sous droits qui ne sont plus commercialisés pourraient ainsi être potentiellement mis à disposition. On voit l'intérêt d'une telle évolution ; quel est votre point de vue à ce sujet ?
Par ailleurs, si l'on consulte Gallica et que l'on tape « Molière », on obtient près de 25 000 résultats. Comment la BnF hiérarchise-elle la masse foisonnante d'informations qu'elle offre ?
J'observe enfin que vos tentatives, réussies, pour trouver de nouvelles méthodes de financement tiennent aux problèmes budgétaires : vous seriez le premier à souhaiter disposer des crédits qui permettraient à la BnF de réaliser l'intégralité de la numérisation. La nécessité d'un effort s'impose à tous les établissements publics culturels. Dans ce contexte, comment envisagez-vous, à l'avenir, la marche de votre établissement qui représente, et de très loin, le premier poste de dépense du ministère de la culture ?