À l'instar de mes collègues du groupe UMP, je regrette la précipitation avec laquelle nous abordons ce texte en deuxième lecture. La Conférence des présidents de mardi dernier en avait disposé autrement : aucun créneau n'apparaissait pour l'examen de ce texte avant la fin du mois de mai. Le choix du Gouvernement et de sa majorité tient sans doute au retournement de l'opinion : comme M. Fenech l'a rappelé, selon le sondage publié vendredi dernier par Le Parisien-Aujourd'hui en France, 55 % des Français sont désormais, madame la garde des Sceaux, opposés à votre projet de loi.
Vous évoquez, chers collègues de la majorité, la radicalisation des positions. À supposer que vous soyez de bonne foi, vous vous auto-intoxiquez ! Comme d'autres ici, j'ai condamné, condamne et condamnerai toujours toute forme de violence, quelle qu'elle soit. Voyez à quel point le mouvement social puissant et large dans lequel nous nous inscrivons est contenu et respectueux de l'ordre, de la liberté et de la dignité des personnes ! (Exclamations de plusieurs commissaires du groupe SRC.) Je vous invite à le comparer à d'autres mouvements sociaux qui ne l'étaient pas autant.