Cette discussion montre votre fébrilité et votre aveuglement.
L'accélération du calendrier ne permet pas un travail normal ; ce passage en force s'ajoute à d'autres, nombreux depuis le début de la discussion de ce texte : ainsi, vous avez refusé une commission spéciale, comme cela s'est pourtant fait pour les lois de bioéthique ou la fin de vie par exemple ; les auditions ont été partiales ; 700 000 signatures envoyées au Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont été jetées à la poubelle, sur instruction du Gouvernement. Maintenant, vous nous imposez le temps programmé, il y aura un vote conforme ; vous avez recours aux ordonnances, à l'occasion d'un article emblématique de la grande fragilité juridique de ce texte. C'est le Parlement « godillot » ! Les représentants SRC et écologiste viennent pourtant de reconnaître qu'il y avait des imperfections dans le texte.
Pendant ce temps, vous caricaturez et vous méprisez le mouvement social qui se développe, en sous-estimant systématiquement le nombre des manifestants. L'opinion est en train de se retourner, et vous ne le voyez pas. Notre pays est de plus en plus divisé, et au moment où nous devrions unir nos forces face à la crise, vous choisissez d'aggraver les divisions par tous les moyens ; on peut même s'interroger, en écoutant M. Raimbourg : ne serait-ce pas là un calcul politique ?