Intervention de Jean-Christophe Fromantin

Séance en hémicycle du 16 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Mariage pour tous

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

(Applaudissements sur les bancs du groupe UDI). Avant de poser ma question, je voudrais simplement dire combien j'ai été surpris par le fait que M. Moscovici, tout à l'heure, dans sa réponse à propos de l'affaire Cahuzac, ait cité les électeurs. Il est extrêmement troublant d'aller chercher les électeurs dans une telle affaire. Si le Gouvernement n'était pas au courant de cette information, comment les électeurs pourraient-ils porter une part de responsabilité ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Ma question concerne un sujet qui suscite aujourd'hui de plus en plus de tensions dans notre débat politique, je veux parler du mariage pour tous. Vous l'avez évoqué, monsieur le Premier ministre. Nous sommes dans une période de tension comme rarement la France en a connu, due à des indicateurs économiques tous au rouge et à un taux de chômage qui n'a jamais été aussi élevé. Le taux de défiance est extrêmement important.

Qu'est-ce que la défiance ? L'absence de confiance. Comment rétablir la confiance ? Vous le savez, chers collègues, cela peut se faire par le respect de valeurs extrêmement simples, les valeurs d'écoute, de respect, de dialogue, particulièrement importantes sur un sujet que vous avez vous-mêmes qualifié, au sein du gouvernement, de projet de civilisation – le mot est lourd, le mot est grand, il a un sens.

Lorsqu'on a affaire à un sujet dit de civilisation, comme celui que vous avez évoqué, on ne peut pas accélérer l'agenda, mépriser ceux qui sont inquiets, on ne peut être sourd à ce que la rue dit, dans des manifestations silencieuses et respectueuses (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), on ne peut pas accepter la réponse que vous donnez depuis quelque temps, en faisant une croix sur les jours et en disant que ce qui a été promis pour mai aura lieu dès demain à l'Assemblée nationale. Ce mépris, cette accélération du temps est un véritable problème.

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