Intervention de Alain Tourret

Séance en hémicycle du 16 avril 2013 à 15h00
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Tourret :

Nous nous en félicitons, car cette évolution est allée dans le bon sens.

Mais comment cacher l'inquiétude du leader radical que je suis depuis quarante ans ? Je représente un vieux parti, installé dans des cantons ruraux du Sud-Ouest de la France et de Corse. Les générations de radicaux s'y succèdent souvent de père en fils. Dans certains cantons, cette tradition se perpétue depuis un siècle ! Mais je le précise, monsieur de Rugy, jamais aussi loin que 1801 ! (Sourires.) Bien qu'en Haute-Corse on n'en soit pas loin, puisque mes amis Giacobbi y sont en place depuis 1852, si mes souvenirs sont bons !

À cet égard, le nouveau mode de scrutin que vous nous proposez est une révolution apocalyptique ! C'est ce qui explique à quel point le radical moderne que je suis éprouve par moments des difficultés avec les radicaux des champs, qui sont dans l'autre partie du parti radical.

La parité est évidemment une exigence, et je la défends. Mais le ministre devra faire preuve de sagesse lors des découpages et prendre en compte l'héritage historique que nous léguons à la République.

Quant aux communes, il a fallu nous battre pour faire prévaloir le seuil de 1 000 habitants pour l'application du scrutin proportionnel. Monsieur le ministre, vous nous avez toujours écoutés, et je tiens à vous en remercier. J'ai la faiblesse de penser que ma seule voix aurait été insuffisante, même si elle fut appuyée en l'occurrence par celle de mon ami Jacques Pélissard. Faire passer le seuil de 500 à 1 000 habitants était incontestablement un progrès.

Nous allons devoir nous prononcer sur ce texte. Monsieur le ministre, je vous le dis franchement, vous avez un immense talent mais je pense que nous n'avons peut-être pas fait ce qu'il fallait faire. Je persiste à penser qu'il fallait d'abord s'appuyer sur la réforme de la décentralisation et des compétences.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion