Dans les années qui viennent, l'augmentation de la production de logements sociaux va mobiliser plus d'emprunts et donc consommer davantage de fonds d'épargne.
Quand on parle du financement du logement social, on s'en tient souvent au plan de financement initial mais, il est également très important de considérer la vie de l'investissement sur 40 ans. Actuellement, les plans de financement de bon nombre d'organismes sont déjà un peu sous-équilibrés. De fait, ils acceptent de parvenir plus tard à l'équilibre d'exploitation ; dans une certaine mesure, cela pourrait signifier qu'ils ont eu un peu trop recours à l'emprunt. Une durée encore plus longue mettrait davantage sous tension leur section d'exploitation, c'est-à-dire leurs capacités à entretenir leurs parcs et à maintenir les niveaux de loyers.
Certaines opérations peuvent sans doute justifier des prêts plus longs. De même, compte tenu de leur patrimoine et de leur niveau de loyers, quelques organismes ont des sections d'exploitation très solides leur permettant un déficit, et donc des emprunts plus conséquents. Mais ce ne peut être une réponse globale et systémique.