Dans une situation très incertaine, il est nécessaire de réajuster en permanence. En 2011, la croissance s'est envolée au premier trimestre, atteignant 0,9 %. Certains, dont Mme Lagarde, ont alors, par extrapolation, imaginé une croissance supérieure à 2 % pour l'année 2011 : au début de l'été 2011, lorsque la préparation de la loi de finances pour 2012 a commencé, l'hypothèse de croissance était donc autour de 1,7 %. Il a malheureusement fallu la rectifier assez vite : la loi de finances votée pour 2012 a finalement retenu une croissance de 1 %. Deux mois plus tard à peine, cette prévision a été descendue à 0,5 %.
Cela montre surtout le caractère tout relatif des prévisions de croissance à la décimale près : nous n'avons aucun intérêt à polémiquer sur ces chiffres, qui sont toujours démentis par les faits. En revanche, il est crucial d'essayer de s'ajuster en permanence à l'évolution de la conjoncture.