Bien que la CADES ait repris la somme considérable de 150 milliards d'euros en moins de dix ans, une partie des déficits actuels n'est pas financée : le déficit des branches maladie et famille au titre de 2012, soit près de 10 milliards d'euros. Et je ne parle pas des déficits à partir de 2013, soit environ 30 milliards d'euros jusqu'en 2015, horizon fixé par la dernière loi de financement.
Et tout cela à quel prix ? Au prix d'une sévère politique de maîtrise des dépenses de maladie, dont les restrictions se sont faites au détriment des patients et des territoires, mais qui n'est pas parvenue à assurer le droit d'accès aux soins pour tous – un droit pourtant constitutionnel, je le rappelle.
Au prix aussi d'une réforme – là encore, je suis tentée de placer le mot entre guillemets – des retraites à la fois insuffisante et injuste, à laquelle le gouvernement actuel a déjà commencé à remédier en rétablissant la retraite à soixante ans pour les carrières longues, ce qui a, semble-t-il, étonné et choqué Mme Pécresse. Comment peut-on être choqué que quelqu'un qui travaille depuis l'âge de dix-sept ou dix-huit ans prenne sa retraite à soixante ans ? Ce n'est que justice ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)