Être juste, c'est reconnaître l'apport des créateurs, des innovateurs, des entrepreneurs. Je crois en l'esprit d'initiative, j'estime les chefs d'entreprise – que je connais bien (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) – et je salue leur apport à notre économie. Je ne les confonds pas avec quelques parachutistes dorés ou avec des spéculateurs sans scrupule. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)
Être juste, c'est ne pas stigmatiser les chômeurs en leur faisant porter la responsabilité de leur infortune. Être juste, c'est ne pas considérer chaque bénéficiaire du RSA comme un fraudeur potentiel ou un fainéant. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)
La justice sera tout à la fois notre moyen et notre but.
La justice est également territoriale et doit s'exprimer dans les territoires fragiles, particulièrement dans les quartiers défavorisés, qui sont le lieu de la ségrégation sociale et de la désespérance.
Je n'oublie pas non plus ces millions de nos concitoyens, qui vivent loin des grands centres urbains : les classes populaires et les classes moyennes habitent souvent ces villes que l'on qualifie de « périurbaines », ou dans les zones rurales. Ce sont ces Français qui, aujourd'hui, ont les conditions de vie les plus dures…