Au prix encore d'une branche famille dont les recettes ont été mises à mal par le transfert de ressources médiocres qui s'éteindront progressivement au cours des prochaines années. Que n'aurait-on entendu si c'était l'actuelle majorité qui avait procédé à de telles opérations !
L'après 2013 n'est guère plus rassurant : la dette de la branche vieillesse et du FSV n'est financée qu'à hauteur de 10 milliards d'euros par an, alors que la Cour des comptes craint que ce plafond soit largement dépassé. Car la réforme des retraites de 2010, vous le savez bien, en plus de son caractère profondément injuste, a péché par excès d'optimisme – vous n'en étiez pas exempt, monsieur Carrez ! – en tablant sur une évolution complètement irréaliste des ressources. Ce n'est pas moi qui le dis, mais la Cour des comptes, dans son récent rapport : 155 milliards d'euros de déficit pour la période 2012-2020 ; on est loin, très loin, de l'équilibre, aussi ambigu fût-il – car il incluait les régimes complémentaires, maintenant eux aussi bien mal en point –, qui était fièrement annoncé pour 2018.
Mais à quoi bon s'appesantir sur ce passé accablant ?