Sur ces sujets nous avons un vrai problème culturel. Nous avons même eu un ministre de l'industrie qui souhaitait la disparition, à terme, de son ministère ! Des responsables du MEDEF – pas tous, heureusement – répètent que l'industrie n'a pas d'avenir en Europe, contrairement aux services, et certains chefs d'entreprise ont fait l'apologie du fabless. Enfin, la libéralisation de la formation professionnelle, en permettant à chacun de s'organiser dans son coin, tout en se faisant concurrence, a eu un effet désastreux : les subsides de la formation ont été mal distribués sans apporter de repères à personne. La loi sur la formation professionnelle devrait nous aider à recadrer les choses, car c'est quand on est jeune que l'on acquiert le goût pour l'industrie et pour l'entreprise.