Je m'exprimerai au nom du groupe SRC. Je vous remercie, monsieur le président, d'avoir organisé cette audition qui va nous permettre de faire d'une pierre deux coups puisque vous souhaitiez que nous entendions les représentants des différentes structures.
Rapporteur pour avis du budget de l'industrie, j'avais auditionné le bureau de la Conférence nationale de l'industrie et souhaité que lui soit donné davantage de moyens. La naissance du Conseil national de l'industrie répond à cette préoccupation. Je salue donc l'action du ministère, qui a permis de donner corps aux propositions issues des états généraux de l'industrie et à la volonté, exprimée par tous les partenaires désormais membres du CNI, de dialoguer et de contribuer ensemble au redressement productif de notre pays.
Celui-ci passe par les comités stratégiques de filière, qui préparent l'avenir des filières actuelles et doivent même permettre d'identifier les futures activités industrielles les plus dynamiques à l'horizon 2020 puis 2030, ce qui devrait contribuer à l'adéquation entre formation et emploi. Dans les filières actuelles également, la formation doit correspondre aux besoins des entreprises. Lors de l'audition du bureau de la CNI, le président de la Fédération des industries mécaniques craignait que les 50 000 à 60 000 emplois à pourvoir d'ici à cinq ans ne puissent l'être faute de qualifications adaptées. L'enseignement technique devrait retrouver dès le collège la place qui lui revient, afin de valoriser les compétences de nos élèves.
Quel est le lien entre les comités stratégiques de filière et les pôles de compétitivité ? Comment ces derniers s'intègrent-ils à la dynamique des filières ?
Il ressortait de la dernière assemblée plénière du CNI que la déclinaison régionale qui avait été demandée serait assurée par les comités stratégiques de filière. De quelle manière ?
Représentant de l'Assemblée nationale au CNI, je me demande enfin comment mettre en valeur le travail parlementaire sur ces sujets, par exemple les 25 propositions que vient de formuler la mission d'information sur les coûts de production ou les travaux d'autres commissions d'enquête en cours sur des filières importantes. Pour inscrire nos réflexions dans la durée et leur donner une orientation stratégique plus précise ne serait-il pas opportun de créer une mission commune à l'Assemblée et au Sénat qui réunirait les parlementaires ayant déjà étudié ces questions et serait chargée de suivre les travaux du CNI ? Participer à une assemblée plénière tous les six mois n'est pas suffisant.