Une politique industrielle est nécessaire, mais la politique de production doit l'emporter sur la politique de consommation dans laquelle la France s'est engluée au cours des dernières décennies, sous les différents gouvernements, pour des raisons compréhensibles dont la nécessité d'engranger de la TVA. La décision, prise par la précédente majorité, de faire porter par la TVA une partie des charges sociales me semblait constituer une première étape sur cette voie. L'actuel gouvernement s'est empressé de la balayer – pour, peut-être, y revenir ensuite. Nous devrions envisager très sereinement cette éventualité prometteuse.
Je serai moins pessimiste que M. Dehecq : nous devons non pas sauver notre industrie, mais la reconstruire. Il faut donner de l'espoir aux secteurs de production.
Quel est le lien entre comités stratégiques de filière et pôles de compétitivité ?
Les comités stratégiques de filière incluent-ils des entreprises à capitaux étrangers ou dont les centres de décision sont hors de France ? De nombreuses entreprises implantées de longue date en Alsace, sur le sol français, dépendent de centres de décision situés en Allemagne ; or les choix qu'elles opèrent peuvent être lourds de conséquences pour l'emploi et le dynamisme du tissu économique local.