Une réflexion a été lancée dans plusieurs filières pour identifier les compétences-clés à préserver et les entités qui leur sont attachées. Une cartographie détaillée a été dressée pour la filière nucléaire. C'est ainsi que sont mises en évidence les tensions sur certains métiers et, au-delà, sur des structures et des compétences.
Un mot sur la maison de l'apprenti. Rappelons comment le projet est né. La filière Chimie-Matériaux ne parvenait pas à recruter les apprentis dont elle avait besoin, en raison notamment des difficultés d'accès aux sites et au logement pour les apprentis. L'idée a donc été d'expérimenter une forme de mutualisation dans ces deux domaines au bénéfice des apprentis sur un territoire où existait à la fois une plate-forme chimique ayant d'importants besoins de main-d'oeuvre et un centre de formation.
Les contrats de filières se concentrent sur les aspects nationaux. Ce qui se passe au niveau européen n'en est pas moins intéressant, notamment pour ce qui est des équilibres entre pays – susceptibles de bouger beaucoup, comme on l'a vu pour l'acier. Le Conseil national de l'industrie devra se préoccuper de la dimension européenne et d'anticiper comment la Commission réagirait à une approche par filière.