Intervention de Laurent Marcangeli

Réunion du 17 avril 2013 à 16h45
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

Le sujet est, à l'évidence, sensible. S'il nous enjoint à l'humilité, c'est que le débat transcende les clivages idéologiques, chacun d'entre nous ayant sur cette question une position personnelle. C'est pourquoi Jean Leonetti pouvait espérer que l'on s'extirpe de l'habituelle opposition droite-gauche pour se livrer, comme par le passé, à un débat apaisé. Il est dommage que cette occasion soit aujourd'hui manquée, car cette proposition de loi méritait la considération des membres de la majorité.

Nous avons chacun un rapport particulier à ce sujet ; confrontés à la fin de vie d'un proche, nous avons tous souhaité, à un moment donné, que son agonie cesse. Mais pour légiférer, nous devons nous référer à notre conscience et à nos convictions spirituelles, politiques et philosophiques. C'est pourquoi, à l'instar de bien de mes collègues, je soutiens cette proposition de loi que j'ai cosignée.

Pour accompagner le malade vers sa fin inéluctable en prenant en charge les symptômes les plus pénibles, on peut compléter le dispositif existant, déjà équilibré. Légaliser l'euthanasie reviendrait en revanche à franchir les limites de l'acceptable. Donner au corps médical la possibilité d'administrer la mort me semble, en effet, contraire à notre conception de la dignité de la personne humaine et du respect de la vie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion