Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 17 avril 2013 à 11h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Je souhaiterais tout d'abord rappeler qu'en quatre ans, le minimum vieillesse a été revalorisé de 25 %, ce qui concrétisait un engagement fort de la précédente majorité.

Cette proposition de loi poursuit un double objectif : d'une part, mettre fin à la situation de précarité dans laquelle se trouvent de nombreux retraités percevant une pension de retraite très faible – puisque près de 600 000 retraités sont aujourd'hui allocataires du minimum vieillesse ; d'autre part, instaurer au bénéfice des retraités les plus modestes la possibilité de cumuler le minimum vieillesse et des revenus d'activité. Il s'agit d'une mesure d'équité puisque le droit en vigueur autorise les autres retraités des secteurs public et privé à percevoir leur pension et des revenus professionnels sans limitation depuis 2009. On ne voit d'ailleurs pas quels seraient les arguments pour s'opposer à une telle évolution. Si nous soutenons ce projet de loi, c'est pour des raisons tant juridiques que philosophiques – relevant de l'équité. De fait, le cumul emploi-retraite représente un élément de la « retraite à la carte ». Cette mesure revêt aussi une dimension sociologique et psychologique, voire sociétale : permettre aux personnes retraitées de poursuivre une activité n'est neutre ni pour elles ni pour la société. Le Conseil d'orientation des retraites considère lui-même que le droit à la retraite ne prive pas les retraités d'un droit fondamental, celui du droit au travail.

Le texte proposé apportant une réponse humaine, pragmatique et de bon sens, je suis quelque peu déçu que certains collègues s'opposent à une évolution allant dans le sens de la justice en permettant à des retraités modestes de compléter leurs revenus.

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