Intervention de Antoine Herth

Réunion du 17 avril 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth, co-rapporteur :

Toutes ces prises de parole sont très intéressantes car elles illustrent parfaitement le fait que nous n'avons pas fait le tour de la question et il y a bien entendu des manques. Pour ma part, je regrette profondément que le concept de « compétitivité » n'ait pas été le fil conducteur du rapport comme je le souhaitais. Je l'avais pourtant demandé dès notre première réunion de travail car c'est essentiel d'avoir une réflexion d'ordre macro-économique. Le projet de rapport dit tout de même, page 19, la chose suivante : « Pour un pays comme l'Allemagne, la stabilisation est d'abord liée à l'aide à l'hectare, l'essentiel résidant dans la capacité des exploitants à s'adapter. Dans cette optique, les agriculteurs perçoivent des aides et, pour le reste, ils doivent être compétitifs ». Je pense exactement la même chose ! Le choix fait ici est le contraire de celui qu'a fait l'Allemagne. Autant de raisons pour lesquelles je ne peux signer ce rapport. Les outils proposés sont trop complexes alors qu'avec le seul outil de la dégressivité, on pouvait déjà répondre à bien des préoccupations en termes de compétitivité. Avec ces nombreux outils, on va au contraire connaître des dérives, des problèmes, des stratégies, un inévitable morcellement des exploitations pour optimiser la répartition des aides : le seul bouclier sera alors le renforcement du contrôle des structures. Je me demande bien ce que dira la future LAA (loi d'avenir sur l'agriculture). On va donc réinventer un système, comme pour la fiscalité, assorti de déclarations et de contrôles. Il existe de vraies divergences idéologiques sur ces sujets : la majorité doit, au contraire, voir où sont les divergences afin de revoir ses propres choix et de mieux les argumenter.

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