Je ne vous donne pas de leçons, monsieur Lamour, je décris des faits, et je donne mon point de vue en tant que rapporteur général, à ce titre destinataire des mêmes documents que le président de la Commission ! Il ne paraît pas fondé d'interroger le ministère sur de supposés déplacements secrets d'une escouade de Bercy prétendument partie en Suisse !
Je me permets donc, mes chers collègues, de vous donner ma lecture des documents qui régissent l'échange de renseignements entre la France et la Suisse, documents d'ailleurs accessibles à tous : les actes de l'administration ont été parfaitement conformes aux textes en vigueur, et je confirme que tout a été fait pour élever cette « muraille de Chine » entre celui qui était alors ministre du budget et la gestion de son dossier en tant que contribuable.
On ne peut donc pas aller plus loin. Une commission d'enquête sera créée : l'audition de M. le ministre, que vous avez demandée si rapidement et avec tant de solennité, monsieur le président, fait donc doublon. Je suis favorable à la création de cette commission d'enquête, mais je ne vois pas quels éléments nouveaux elle pourrait faire apparaître.
Avec force, précision et minutie, je vous affirme à nouveau que tous les documents que j'ai reçus confirment point par point que vos allégations ont été plutôt tendancieuses, surtout celles de votre collègue président de la commission des finances du Sénat.