Intervention de Gilles Carrez

Réunion du 17 avril 2013 à 16h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, président :

La Suisse est fondée à répondre même si l'on ne dispose que de suppositions. Tel était précisément l'intérêt de la lettre.

J'en viens à la visite à Bercy. Lors de la publication de l'article de Mediapart, j'avais confiance en Jérôme Cahuzac, avec qui j'avais travaillé lorsqu'il était président de la Commission des finances. Ma réaction spontanée a donc été de prendre du recul et d'accueillir avec la plus grande réserve les informations publiées par Mediapart. Comme beaucoup d'entre nous, et peut-être nous tous, lorsque Jérôme Cahuzac est passé aux aveux, le 2 avril, j'ai été vraiment surpris et me suis senti trahi dans la confiance que j'avais pu lui faire en sa qualité de ministre et de président de la Commission des finances. J'ai alors été particulièrement attentif à tout ce qui pourrait paraître dans la presse, ce qui m'a fait accorder de l'importance à l'article publié par Valeurs actuelles et m'a conduit à vouloir vérifier sur place certains points dont je vous ai rendu compte très exactement.

Sans faire de mea culpa, je tiens à vous faire part de l'état de mes interrogations. Je suis convaincu qu'il n'y a pas eu d'expédition ou de mission secrète en Suisse. Je suis en même temps très étonné que, sur un sujet d'une telle importance, aucune note de réflexion, aucune analyse juridique, aucune version successive de courriers éventuels ne soit disponible. J'en prends acte et la commission d'enquête qui auditionnera sous serment un certain nombre de personnes devra faire la lumière sur ces différents points.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion