Intervention de Michel Piron

Réunion du 17 avril 2013 à 11h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Je vous remercie également, monsieur le président, pour avoir fourni un travail aussi beau et documenté sur ce sujet absolument fondamental.

Comme l'a demandé M. François de Mazières, quelles sont les positions des États européens en la matière ?

Pendant un certain temps, nous avons défendu le caractère français de l'exception culturelle, or, c'est son caractère non seulement européen qui devrait être mis en avant – dans la négociation avec les États-Unis, nous considérerions ainsi ensemble que la culture n'est pas une marchandise ordinaire – mais universel tant c'est sur ce mode-là que les oeuvres d'art interrogent notre rapport avec le monde. Le questionnement de Beethoven est peut-être identique à celui de Michel-Ange ou de Victor Hugo et le musicien n'aurait pas composé de la même manière sans Haydn ou Mozart, le peintre n'aurait pas peint de la même façon sans Léonard et l'écrivain n'aurait pas écrit ce qu'il a écrit sans, par exemple, les oeuvres de ses prédécesseurs du XVIIIème siècle. La création artistique a une origine et notre rapport avec le monde qu'elle induit a un commencement et une fin universelle. L'exception culturelle doit donc être considérée dans cette dimension-là.

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