Reste l'enjeu du développement économique. Un enjeu absolument crucial, car, à l'évidence, la stabilité passe par l'espoir pour nos amis maliens d'une vie meilleure.
La France a d'ores et déjà repris sa coopération bilatérale. Elle se mobilise dans la perspective de la conférence des donateurs, que le Président de la République coprésidera, le 15 mai prochain, avec les responsables de l'Union européenne.
Ce rendez-vous permettra de rassembler les financements et de fixer les priorités stratégiques pour les années 2013-2014. Il sera le point d'orgue d'une préparation intense, qui aura permis d'associer les acteurs non étatiques, qu'il s'agisse des collectivités territoriales – et Laurent Fabius a récemment présidé une réunion à ce sujet, à Lyon – mais aussi des organisations non gouvernementales ou des diasporas maliennes.
Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, le succès de notre intervention au Mali n'aurait pas été possible sans l'unité constante de notre nation. Je veux en remercier chacune et chacun d'entre vous.
Durant ces quatre mois, j'ai tenu à ce que le Parlement soit associé en permanence aux prises de décision. Dès le lendemain de la décision du Président de la République, je vous en ai informé, comme le veut notre Constitution. Un débat, le 16 janvier, m'a permis de vous exposer les raisons et de vous détailler les objectifs de l'intervention de nos forces armées.
Depuis lors, le dialogue a été constant dans l'hémicycle, en commission, dans les réunions régulières que j'ai eues avec les responsables des deux assemblées à Matignon, au travers de l'information que vous ont fournie le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, et le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, dont je tiens à saluer le travail constant, mais surtout la disponibilité permanente auprès de vos représentants.
La mission que vous allez conduire, madame la présidente Patricia Adam, au nom de la commission de la défense – avec peut-être la commission des affaires étrangères –, marque l'attention que vous apportez à cette intervention et l'importance que vous y attachez.
Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, vous l'avez compris, notre mission doit se poursuivre. Elle doit se poursuivre, c'est vrai, sous d'autres formes, mais avec la même détermination. Parce que nous mesurons l'ampleur des défis qu'il reste à relever, parce qu'il est nécessaire de consolider le succès obtenu et parce qu'il faut conjurer la menace terroriste qui, au-delà du Mali, pèserait sur la sécurité de la région et, je l'ai dit, sur celle de la France et de l'Europe.
La France doit désormais aider le Mali à gagner la paix !
En conséquence, conformément à l'article 35 de la Constitution, j'ai l'honneur de vous demander l'autorisation de prolonger l'intervention des forces françaises au Mali. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)