Dans un souci de transparence et d'efficacité, nous pourrions commencer par supprimer de la comptabilisation de l'AFD les dépenses non liées aux activités de développement qui gonflent artificiellement les budgets, et envisager une taxe sur les transactions financières génératrice de moyens répondant aux besoins, afin de briser la spirale infernale de la survie, pour répondre durablement aux droits fondamentaux humains.
Il est tout aussi urgent d'annuler ce qui reste de la dette malienne.
Un mot, enfin, de la coopération décentralisée. La coopération franco-malienne est considérée à juste titre comme l'une des plus actives, peut-être même la plus active en Afrique de l'Ouest, avec près de 200 collectivités engagées. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce lien d'amitié, tout en espérant que cette aide civile reprenne au plus vite.
Toutefois, les vibrants appels à la coopération décentralisée, comme à la conférence de Lyon le 19 mars, entrent en contradiction avec la réduction drastique des dotations aux collectivités territoriales ! L'État doit jouer tout son rôle et ne peut se décharger sur les collectivités, même si elles peuvent jouent un rôle important pour la reconstruction.
Pour conclure, nous pensons que beaucoup d'intelligences et d'énergies sont disponibles pour l'avenir du Mali.
S'agissant de l'aspect purement militaire, qui nous réunit ici, les réserves que nous avions émises lors de l'entrée en guerre ne sont pas levées, loin de là.
Il n'est pas possible d'accorder aujourd'hui un blanc-seing au Gouvernement.