Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le Président de la République a décidé, le 11 janvier dernier, de répondre à l'appel au secours des autorités maliennes en engageant nos troupes sur le continent africain. Nous avons approuvé sa décision ici même le 16 janvier 2013 et n'avons pas changé d'avis. Voilà pourquoi l'UDI approuvera le maintien du déploiement français. Partir maintenant serait irresponsable et ruinerait les efforts que nous avons entrepris depuis quatre mois.
Comme disent les Américains, « the job has been done ». Oui, le travail a été fait et même bien fait par l'armée française. Elle a une fois de plus démontré l'étendue de son savoir-faire. Et je ne parle pas seulement du militaire stricto sensu, mais aussi de sa capacité à fédérer respectueusement les troupes africaines alliées, à gérer les populations civiles et à éviter les dommages collatéraux, et en définitive, en réussissant à ne pas apparaître en quelques semaines comme une armée d'occupation au service d'une politique néocoloniale. Permettez-moi, en tant qu'ancien ministre de la défense, d'avoir une pensée particulière pour les soldats qui ont combattu au Mali et qui y ont perdu la vie. Nous saluons leur mémoire et pensons à leurs familles.
L'essentiel militaire a donc été fait au Mali. Bamako ne sera pas un faubourg de Kaboul et Tombouctou ne l'est plus depuis sa libération. Je continue néanmoins à regretter, monsieur le Premier ministre, que nous soyons intervenus seuls, et je continue à penser que la faiblesse de notre action diplomatique à la suite du juste discours de François Hollande à la tribune des Nations unies y est pour beaucoup. Nous n'avons pas fait de la question malienne une priorité diplomatique et nous l'avons payé en janvier.