Il y a quelques minutes, j'évoquais la cohérence globale de l'action menée par le gouvernement français au Mali.
Le groupe écologiste a pleinement conscience de la distance qui nous sépare encore de la sortie de crise dans ce pays.
Le processus de réconciliation malien, comme l'avenir politique du pays, demeurent incertains. Nous devons donc rester mobilisés.
Dans la trajectoire que nous avons tracée avec les autorités maliennes, le respect du temps long de la transition est une nécessité.
Le calendrier fixé par le Président de la République prévoit que le contingent français soit ramené à deux mille hommes en juillet, puis à mille hommes pour la fin de l'année. Cette force pourrait ensuite être mise à disposition des Nations unies. La gestion de la crise devrait être internationalisée dans les mois qui viennent, rejoignant ainsi une vision conforme à la doctrine que nous, écologistes, défendons en matière d'intervention militaire extérieure.
Exiger aujourd'hui un retrait total et immédiat des armées françaises du Mali reviendrait à renouer avec la tradition d'une politique du coup par coup que nous souhaitons révolue.
Le travail qui a été réalisé depuis quatre mois ne doit pas être sacrifié. Il faut au contraire le faire fructifier. Les objectifs fixés par le Président de la République au lancement de l'intervention au Mali sont en passe d'être atteints : cela n'était évidemment pas garanti. Nous avions soutenu la démarche de la France le 16 janvier dernier, lors du débat dans notre assemblée. Nous le faisons aujourd'hui, à nouveau, en toute logique. Le groupe écologiste votera donc pour la prolongation de l'opération au Mali. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)