Monsieur le député, vous avez raison d'interpeller le Gouvernement sur ce problème qui, vous le rappelez vous-même, est très ancien. Il mérite toute notre attention, justifie notre entière mobilisation, une mobilisation que vous illustrez vous-même, puisque vous m'avez déjà interpellé à ce sujet le 27 novembre dernier. L'État est conscient des problèmes de congestion que vous soulignez, notamment sur l'itinéraire desservant le bassin d'Arcachon, constitué par l'A 660 et la RN 250.
Concernant le pôle de santé d'Arcachon, plusieurs aménagements ont d'ores et déjà été mis en service, ou sont en cours de réalisation, afin de fluidifier le trafic. Le rond-point de Césarée a ainsi été élargi en 2011, celui de la Hume a également été élargi en 2012. Mes services travaillent actuellement à l'aménagement d'une bretelle de sortie de l'autoroute A 660 vers la route départementale 650 permettant l'évitement du rond-point de Césarée pour les usagers venant de Bordeaux et se dirigeant vers Gujan-Mestras. Les travaux devraient débuter à l'automne pour une mise en service fin 2013 ou début 2014.
Comme je vous l'ai dit en novembre, nous menons actuellement une réflexion sur la dénivellation des carrefours et l'aménagement à deux fois deux voies de la route nationale 250 jusqu'à la route départementale 259. De tels aménagements pourraient contribuer à l'amélioration de la capacité d'écoulement du trafic, mais ils soulèvent un certain nombre de difficultés qui ne sont pas encore réglées. On peut en effet s'interroger sur l'opportunité d'aménager une route à deux fois deux voies débouchant directement dans le centre-ville d'Arcachon. Vous-même connaissez bien le site : comment intégrer cette infrastructure à son environnement ? Et comment préserver le cadre de vie des riverains, qui vous est cher autant qu'à eux ?
Aujourd'hui à l'état de réflexion, ces aménagements ne sont pas compris dans l'actuel programme de modernisation des itinéraires routiers de la région Aquitaine, qui a été décidé par le précédent gouvernement. Ce programme ne présente aucune possibilité de redéploiement permettant le financement de ces aménagements. Leur réalisation ne pourra donc avoir lieu que dans le cadre du prochain PDMI, dont le processus d'élaboration vient d'être lancé. J'ai souhaité que ce processus débute rapidement.
Vous savez également que j'ai demandé en décembre dernier aux préfets de région d'élaborer une liste hiérarchisée des opérations de modernisation du réseau routier national dont la poursuite ou l'engagement paraissent nécessaires au cours des cinq années à venir. Ces opérations devront répondre prioritairement à des enjeux de sécurité, de réduction de la congestion chronique de la circulation, de désenclavement et d'amélioration de la desserte des territoires, ou encore de qualité de vie.
L'intérêt essentiellement local du projet de mise à deux fois deux voies de la route nationale 250 et de la dénivellation des carrefours à l'entrée d'Arcachon nécessitera, le moment venu, l'engagement des collectivités territoriales concernées. Vous avez souligné que ce projet est unanimement soutenu au niveau local : nul doute que vous aurez à coeur d'accompagner l'État dans la réalisation de cette opération.
Je vous invite d'ores et déjà à faire connaître aux services de la préfecture les enjeux dont vous souhaitez qu'ils soient pris en compte par le prochain PDMI. Il faudra au préalable régler la question de l'accès au centre-ville d'Arcachon. Le prochain PDMI nous permettra, sous cette réserve, de poursuivre cet aménagement, qui constitue un enjeu important en termes de sécurité, de fluidité et de qualité de vie.