Monsieur le député, vous avez raison de le souligner, l'accès aux soins de tous nos concitoyens, où qu'ils habitent sur le territoire, est une exigence absolue. C'est une priorité pour l'action du Gouvernement. C'est ainsi qu'en décembre dernier j'ai annoncé la mise en place d'un pacte territoire santé qui doit mobiliser tout un ensemble de leviers pour que l'exercice des professions de santé, de la médecine bien sûr mais aussi des autres professions, soit plus attractive, en particulier dans les territoires ruraux.
Le Gouvernement a écarté le choix d'options coercitives car il nous semble que la mise en oeuvre de mesures incitatives fortes doit pouvoir renverser la situation. Il s'agit de mettre en oeuvre des mécanismes qui permettent aux professionnels de santé d'exercer dans des conditions plus conformes à ce qu'ils attendent, et en particulier de leur permettre de travailler en équipe car c'est une de leurs principales préoccupations.
De ce point de vue, monsieur le député, la mise en place de maisons pluridisciplinaires de santé ou d'autres structures pluridisciplinaires est une excellente option et je tiens à vous indiquer qu'il n'existe aucune règle, aucune norme : des maisons pluridisciplinaires de santé peuvent être installées dans des territoires dès lors qu'elles correspondent aux besoins de santé, sans qu'il soit nécessaire de faire référence à un seuil de population, comme vous pouviez le redouter.
Je tiens par ailleurs à vous indiquer que j'ai donné instruction aux agences régionales de santé pour qu'elles renforcent leurs liens avec les élus des territoires car c'est de cette façon que nous pourrons avancer. J'ai également lancé une réflexion sur l'avenir du financement des hôpitaux, car le temps du tout T2A doit être derrière nous et nous devons tourner la page de la loi « Hôpital, patients, santé et territoires ». De ce point de vue, j'ai également, dans le prolongement du rapport remis par M. Couty, demandé que les agences régionales de santé travaillent à anticiper les besoins démographiques des professionnels de santé car, c'est vrai, nous ne répondrons pas aux besoins de la population, ni à la nécessité de disposer d'une offre de santé sur l'ensemble du territoire, si nous ne permettons pas à nos établissements hospitaliers de recruter des professionnels de qualité.