Madame la députée, vous avez raison de souligner l'importance que revêt le centre hospitalier de Nevers pour le bassin de population et de rendre hommage, à cette occasion, à la mémoire de Pierre Bérégovoy qui a beaucoup oeuvré en la matière.
La question des urgences doit pouvoir s'appréhender de manière globale sur un territoire. C'est dans cette perspective que j'ai demandé au professeur Carli, en octobre dernier, d'évaluer l'implantation d'un hélicoptère sanitaire au centre hospitalier de Chalon-sur-Saône. Vous l'avez souligné, c'est une demande qui avait été formulée.
Le rapport indique que l'implantation provisoire d'un HéliSmur au centre hospitalier de Chalon-sur-Saône, sous la forme d'une expérimentation, est conditionnée par les évolutions de l'organisation des urgences au niveau départemental et régional.
Le directeur général de l'agence régionale de santé de Bourgogne s'emploie à mettre en oeuvre ces recommandations, et en particulier la régionalisation de l'organisation d'HéliSmurs, avec la mise en place d'une structure régionale de gestion des transports d'urgences héliportés et une régulation régionalisée. La deuxième recommandation concerne la réforme du financement des services mobiles d'urgence et de réanimation, dont les trois HéliSmurs, dans le cadre d'une enveloppe globale. Enfin, doit être également envisagé le fonctionnement médical et paramédical des Hélismurs, dans le cadre de la mise en place des équipes territoriales d'urgence.
L'évaluation qui viendra conclure la période d'expérimentation portera une attention spécifique aux besoins des Nivernais.
Dans ce cadre, les trois HéliSmurs auront vocation à assurer la couverture héliportée des quatre départements de la région Bourgogne, dont le département de la Nièvre. Ces trois HéliSmurs appartiendront collectivement à l'ensemble des établissements de santé de la région, non aux services d'urgences dans lesquels ils sont localisés.
Madame la députée, soyez assurée que je veillerai à ce que les Nivernais profitent pleinement de ces moyens héliportés. L'avenir réside dans la mutualisation, non dans le maintien ou l'affectation de moyens spécifiques à des services d'urgence identifiés.