Intervention de Dominique Dord

Séance en hémicycle du 23 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique économique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Dord :

Monsieur le Premier ministre, l'attitude de Manuel Valls, son arrogance, sa virulence sont insupportables et inadmissibles ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Monsieur le ministre, nous vous demandons des résultats et de l'apaisement, pas de l'insulte !

Monsieur le Premier ministre, dans votre réponse faite à notre collègue François Brottes, vous avez souhaité des faits : je vais vous en donner quelques-uns !

Vous aviez promis la croissance, et elle est à zéro ; mais ce n'est pas de votre faute !

Vous aviez promis de l'emploi, et le chômage va battre son record historique, alors que vous êtes depuis bientôt un an à Matignon ; mais ce n'est pas de votre faute !

Vous aviez promis le pouvoir d'achat, et pour la première fois dans notre pays depuis trente ans, le pouvoir d'achat a baissé ; mais ce n'est pas de votre faute !

Vous aviez promis de faire payer les riches, mais les riches sont partis, et ce sont les classes moyennes qui payent ; mais ce n'est pas de votre faute ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Vous aviez promis de mettre la finance internationale à genoux, mais c'est vous qui êtes à genoux devant la finance internationale pour qu'elle comble nos déficits ; mais ce n'est pas de votre faute !

Vous aviez promis la République irréprochable, et vous avez osé nommer Ségolène Royal à la tête d'une banque publique ; mais ce n'est pas de votre faute !

Vous nous aviez promis une majorité exemplaire, et toute la France sait ce qu'il en est de votre majorité exemplaire ; mais ce n'est toujours pas de votre faute !

Monsieur le Premier ministre, ce n'est pas une boîte à outils que le Président de la République vous a donnée, mais une boîte à gifles ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe UDI. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Et dans cette boîte à gifles, il reste encore quelques perles comme le cumul des mandats ; ce cumul des mandats que vous vous êtes engagés à respecter, chers collègues socialistes, dès le mois de septembre 2012, en promettant devant vos électeurs, la main sur le coeur, de démissionner de vos mandats locaux en septembre. Aucun de vous ne l'a fait ; mais ce n'est pas de votre faute, monsieur le Premier ministre ! (Mêmes mouvements.)

Alors, monsieur le Premier ministre, à force de dire que rien n'est de votre faute, à force de n'être responsable de rien, il ne faudra pas vous étonner si un jour les Français vous disent : « Mais qui est le Premier ministre dans ce pays ? ». Ce ne sera pas de leur faute ! (De nombreux députés du groupe UMP se lèvent. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe UDI.)

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