Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 23 avril 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur le programme de stabilité de la france pour 2013-2017 débat et vote sur cette déclaration

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

Monsieur le président, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames et messieurs les députés, la priorité absolue de la majorité présidentielle, c'est le recul durable du chômage. Toute notre politique économique vise à mettre en oeuvre les conditions nécessaires pour atteindre cet objectif : le redressement de la compétitivité de notre tissu productif, la soutenabilité de nos finances publiques, la mise en oeuvre des réformes structurelles et, enfin, également, une politique économique européenne qui soit plus favorable à la croissance.

Le Gouvernement et la majorité doivent répondre ensemble à deux questions. Comment redresser nos comptes sans étouffer la croissance ? Quelle réforme mener pour susciter activement la reprise de l'activité ? L'objet du premier programme national de réforme et du premier programme de stabilité que nous présentons aujourd'hui est d'y apporter des réponses précises et ambitieuses.

Ces programmes décrivent la stratégie économique du Gouvernement, ainsi que le scénario macroéconomique et la trajectoire de finances publiques qui les sous-tendent. Ils disent aussi quelles réformes permettront de parvenir à la croissance souhaitée et à l'équilibre des finances publiques que nous décrivons. Même si ce ne sont pas des projets de loi de finances, ces textes – j'y insiste d'emblée – ont la même portée symbolique et politique. Nous leur avons accordé, avec Bernard Cazeneuve, le même soin, et ils doivent être abordés par la représentation nationale dans le même esprit, un esprit de responsabilité. Ce sont des textes fondamentaux et fondateurs. Le Président de la République a rappelé récemment les grandes orientations de l'action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et le Premier ministre a eu l'occasion, tout à l'heure, de s'exprimer sur ces questions. Le redressement de l'économie du pays, autour d'une approche équilibrée qui réconcilie remise en ordre des finances publiques, réformes fortes de notre économie et recherche active de la croissance, c'est le sillon que nous traçons depuis notre arrivée aux responsabilités, avec toujours pour boussole la justice, et avec pour ligne d'horizon, vous le savez, l'inversion de la courbe du chômage dès la fin de cette année 2013.

Le programme de stabilité et le programme national de réforme s'inscrivent, vous le savez également, dans un contexte difficile, qu'il faut rappeler en préambule.

En premier lieu, nous avons un lourd héritage à assumer. Je ne me livre pas à cet exercice pour le plaisir de la rhétorique, ou par volonté de me défausser : nous le savons pertinemment, nous sommes aux responsabilités, et nous serons jugés sur nos résultats, mais les faits sont têtus, et les conséquences du passé sont lourdes. L'héritage financier, bien sûr, Bernard Cazeneuve le rappelait tout à l'heure, est terriblement pesant :…

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