Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 23 avril 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur le programme de stabilité de la france pour 2013-2017 débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Quand on arrive à la table des négociations en Europe sans tenir les engagements pris, on n'est pas crédible, on n'est donc pas suivi.

Au cours de la campagne électorale, nous avons pris, avec le Président de la République, l'engagement de réorienter la politique européenne. Cet engagement passe en premier lieu par le renforcement de notre crédibilité en Europe, donc par le redressement de la France.

Aujourd'hui déjà, nous sommes plus forts en Europe (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), grâce à la trajectoire de redressement des finances publiques que nous respectons, grâce à la politique de renforcement de notre compétitivité et de redressement de notre tissu économique et industriel, et grâce à l'attitude respectueuse que nous avons envers nos partenaires.

C'est parce que nous sommes plus forts que nous pourrons continuer à faire évoluer les politiques européennes. Chacun peut l'observer, les gouvernements, même conservateurs, et le président de la Commission européenne lui-même commencent à évoluer. Ils entendent que l'austérité n'est pas une voie conduisant réellement au désendettement. Ils entendent qu'il faut, à l'échelle européenne aussi, conforter les politiques menées pour la croissance et l'emploi.

Beaucoup a déjà été fait. L'action des gouvernements et de la BCE a permis de stabiliser la zone euro et de mettre fin aux craintes et aux spéculations sur sa pérennité. Sous l'impulsion de la France, un plan européen pour la croissance et l'emploi a été défini au Conseil européen de juin dernier. Il est mis en oeuvre, mais nous devons arriver à faire mieux et plus vite.

Oui, il reste du chemin à parcourir pour faire de notre Union un outil au service de la croissance et de l'emploi dans chacun de nos États. Il reste du chemin à parcourir pour parvenir à une réelle intégration solidaire, la coordination de nos politiques ne se limitant pas à une gestion comptable des déséquilibres de chacun.

La France est à la pointe de cette réorientation. Bien sûr, c'est d'abord pour nous-mêmes, je vais y revenir, que nous menons la politique qui est décrite dans le programme de stabilité, mais c'est aussi un moyen de peser plus en Europe, et ce n'est pas rien aujourd'hui, tant les perspectives européennes sont aussi importantes pour notre pays.

Notre politique, nous la menons donc d'abord pour sortir notre pays de la situation dans laquelle nous l'avons trouvée.

Ni dérive des finances publiques irresponsable, ni austérité destructrice, mais toute la trajectoire du programme de stabilité qui est aujourd'hui présenté : telle est l'orientation stratégique à laquelle nous devons impérativement nous tenir.

Il est en effet indispensable de sortir de cette situation absurde qui veut que la charge de la dette corresponde presque aux ressources de l'impôt sur le revenu,…

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