C'est pour cela que nous sommes dans le sérieux, le réalisme et la constance, et nous allons réussir car nous travaillons, messieurs les ministres, sur l'ensemble de la chaîne, le sérieux budgétaire, mais aussi la politique pour la croissance et la compétitivité, et nous le faisons de façon juste.
Je pourrais passer du temps à rappeler la façon dont, entre 2007 et 2012, le déficit structurel de la France s'est dégradé de presque deux points pendant que la dépense publique augmentait de 1,7 point, chiffres qui montrent que nous n'avons aucune leçon à recevoir de l'opposition, mais je préfère parler de ce que nous faisons depuis dix mois.
Pour préserver la consommation, nous avons concentré l'indispensable augmentation des recettes nécessaires à l'État sur les revenus les plus élevés. Demander cet effort de solidarité à ceux qui peuvent le plus, c'est la justice.
Pour développer les filières d'avenir, le numérique, le logement, l'énergie ou les transports, nous amplifions nos efforts, ce qui nous permettra d'avoir des investissements massifs dans ces secteurs dans les dix prochaines années.
Pour soutenir les entreprises, nous avons mis en oeuvre des dispositifs nouveaux dont nous attendons qu'ils soient efficaces maintenant qu'ils entrent en régime de croisière, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, qui aura un effet positif dès cette année, et la Banque publique d'investissement, bras armé du financement des PME.
Pour soutenir nos exportations, la politique active menée par le Gouvernement, qui rompt avec le laissez-faire que nous avons connu à notre arrivée, nous permettra de trouver de nouveaux relais de croissance.
Pour relancer l'emploi, enfin, nous avons créé les contrats d'avenir et de génération, et transposé rapidement dans la loi l'accord des partenaires sociaux. Le texte sera voté définitivement cette semaine.
Je n'oublie pas les autres leviers, peut-être moins spectaculaires mais tout aussi utiles pour développer notre potentiel de croissance et favoriser la redistribution : le projet de loi sur la consommation, la réduction des contraintes réglementaires pesant sur la construction de logements, le renforcement des filières dans le cadre de la transition énergétique, le soutien à l'innovation et aux technologies d'avenir.
Telle est la cohérence de notre politique, le sérieux budgétaire sans austérité, le soutien à la croissance et la mobilisation totale pour l'emploi. Voilà ce qui est retracé dans le programme de stabilité qui est soumis à l'Assemblée nationale.
L'occasion nous est donc donnée, messieurs les ministres, de valider les orientations de la politique économique et budgétaire que vous menez avec le soutien de notre majorité et qui associe crédibilité et ambition, une politique qui parvient à consolider nos finances publiques sans pénaliser la croissance, une politique qui nous permet de peser sur la réorientation de l'Europe en étant crédibles, en pouvant demander des mesures fortes de relance et de croissance parce que nous assumerons nos responsabilités dans notre pays, des mesures qui permettront demain à la France de retrouver toute sa place dans la construction européenne.
Parce que le groupe socialiste refuse l'austérité, nous soutenons aujourd'hui les choix sérieux, responsables, ambitieux, réalistes du Gouvernement, et nous voterons bien entendu la déclaration. C'est un vote de confiance dans l'action engagée par le Gouvernement ; c'est un vote de confiance, surtout, en l'avenir de notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)